Céréales La volatilité est de mise avec l’évolution de la crise russo-ukrainienne
Les cours des céréales suivent l’évolution de la guerre en Ukraine, les prix du blé refluant avec l’espoir de pourparlers... et remontant quand Moscou bombarde Kiev. Après avoir clôturé en baisse le mercredi 8 juin 2022 sur Euronext, ils grimpaient très légèrement le lendemain matin.
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« Il y a une détente depuis les annonces de discussions sur l’ouverture de corridors maritimes pour faire sortir des stocks de grains de l’Ukraine et du coup un retour sur le marché de certains acheteurs comme l’Egypte, même si les prix restent à un très haut niveau », constate Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.
Ainsi le 8 juin 2022 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 381,75 € (–3,75 par rapport à la séance précédente) sur l’échéance de septembre et à 376,75 € (–3,50) sur l’échéance de décembre.
La tonne de maïs clôturait, quant à elle, à 332,75 € (–2,50) sur l’échéance d’août et à 330,25 € (–2,75) sur l’échéance de novembre.
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Ce jeudi 9 juin 2022, peu avant 11h00 sur Euronext, la tonne de blé ouvrait en hausse, prenant 1,00 €, à 382,75 €, sur l’échéance de septembre et 0,75 €, à 377,50 €, sur l’échéance de décembre.
La tonne de maïs augmentait de 0,25 €, à 333,00 €, sur l’échéance d’août et reculait de 0,25 euro, à 330,00 €, sur l’échéance de novembre.
Négociations et bombardements
« On a observé une baisse des cours des céréales en fin de semaine, puis une remontée lundi [6 juin] après de nouveaux bombardements russes sur Kiev, et à nouveau un reflux mardi, avec l’arrivée du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Turquie », détaille Gautier Le Molgat. À la demande des Nations unies, la Turquie a proposé son aide pour escorter les convois maritimes depuis les ports ukrainiens.
Les marchés restent très volatils, à l’affut du moindre signe d’une accalmie qui pourrait signifier le déblocage des 20 à 25 millions de tonnes de céréales qui restent en stock en Ukraine. Des réserves qui pourraient tripler d’« ici à l’automne », selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avec l’arrivée de la nouvelle récolte qui s’annonce bien meilleure qu’escompté.
« Il semble [toutefois] que le chemin pour arriver à un compromis acceptable par tout le monde soit encore bien long », note Agritel dans sa note quotidienne.
Conditions météo correctes aux États-Unis
Les cours du blé et du maïs réagissent aussi à des conditions correctes dans les champs aux États-Unis.
« L’attention se porte désormais sur le temps dans le Midwest », où sont attendus « plus de chaleur et de sècheresse pour les derniers jours de juin et le début de juillet », affirme Arlan Suderman, de la plateforme StoneX.
« Les cours du blé sont plus bas car on est dans la période du début de récolte du blé d’hiver qui donne lieu à des ventes saisonnières », indique-t-il.
Par ailleurs, les récents orages de grêle en France n’ont que marginalement touché la production de céréales, avec des blés qui ont toutefois pâti d’épisodes successifs de gel et de sécheresse, ce qui aura un impact sur les rendements, selon les analystes.
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